Des années 2000 à aujourd’hui

Le chaos informatique redouté lors du changement de millénaire n'a pas eu lieu, grâce aux améliorations apportées aux ordinateurs et aux logiciels. Vladimir Poutine a été officiellement élu président de la Russie fin mars 2000, succédant à Boris Eltsine, et le juge américain Edward Korman a approuvé l'accord dans la plainte collective déposée par des survivants de l'Holocauste contre les deux grandes banques suisses UBS et Credit Suisse. Les deux banques ont dû verser 1,25 milliard de dollars en règlement de toutes les créances datant de la Seconde Guerre mondiale. 

Rétrospectivement, 2001 est donc une année catastrophique, notamment en raison des attentats terroristes du 11 septembre aux Etats-Unis, sans oublier le grounding de Swissair, la compagnie nationale autrefois si fière, la tuerie au parlement cantonal de Zoug et l'incendie du tunnel routier du Gothard.

Malgré ces événements, le boom de la construction de nouveaux parcours de golf s'est poursuivi de manière presque inchangée. Entre 2000 et 2008, 24 nouveaux clubs ont rejoint l'association. Il est intéressant de noter que près de la moitié d'entre eux ont commencé par 9 trous, et que la plupart en sont restés là.

Le premier parcours de golf du nouveau millénaire a été le terrain Migros à Waldkirch, qui a ouvert ses portes en mai 2000. Là aussi, les choses se sont passées relativement vite pour la Suisse. En avril 1997, la coopérative Migros de Suisse orientale avait signé avec onze propriétaires fonciers des contrats de location pour 84 hectares de terrain. Le permis de construire était déjà disponible en septembre 1998. Ce parcours de 27 trous a coûté au total 18,5 millions de francs. Cinq ans plus tard, les plans pour 9 trous supplémentaires étaient lancés et ceux-ci ont pu être inaugurés en mai 2008.

En août 2000, le Golf Club Lipperswil a ouvert ses portes, toujours en Suisse orientale. Les débuts ont été nettement plus ardus. En 1994, l'assemblée communale de Lipperswil a approuvé le changement de zone nécessaire par 68 voix pour et 18 voix contre. Le permis de construire était disponible depuis février 1996. Il a toutefois dû être prolongé à plusieurs reprises. «Le financement s'est transformé en un parcours du combattant avec des investisseurs changeants, des banques qui se sont retirées et des contrats inacceptables», écrivait la «NZZ» avant même que les premières balles ne volent à côté du parc d'attractions Connyland.


Quatre nouveaux membres durant l’année catastrophe de 2001

Durant la catastrophique année 2001, quatre clubs ont rejoint l'association. Le Golf Gerre Losone est venu compléter l'offre au Tessin aux côtés des deux clubs traditionnels d'Ascona et de Lugano. 

Le Golf Club Lägern s’est installé au Golfparc Migros d'Otelfingen, près de Baden, avec un grand avantage: Otelfingen est le seul parcours de golf suisse à disposer de sa propre gare. Grâce notamment à sa liaison rapide vers Zurich, les 30 trous d’Otelfingen comptent parmi les plus fréquentés de Suisse. C’est d'ailleurs le seul Golfparc que Migros exploite en grande partie sur son propre terrain. Elle a pu acheter 70% de la surface nécessaire à une filiale de Coop; les autres 30% sont loués.

Les clubs de Thunersee et de Vuissens ont également rejoint l'association en 2001. A Vuissens, les promoteurs ont dû aller jusqu'au Tribunal fédéral en raison de deux recours, mais cette longue procédure en a valu la peine. Sur les hauteurs d'Yverdon, un véritable joyau golfique de 18 parcours a vu le jour autour du petit château de Vuissens.


Les 100 ans de l’ASG

L'Association suisse de golf a célébré en juillet 2002 son centième anniversaire par une grande fête, avec notamment une croisière sur le lac des Quatre-Cantons et un tournoi de golf sur le Dietschiberg, juste au-dessus du lieu de création de l’association. «Je pense que dans cinq ans, nous serons arrivés à 100 clubs maximum», déclarait alors au «Tages Anzeiger» Christian Grand, président de l'ASG depuis 1997. L'événement de deux jours a été organisé par Louis Balthasar, vice-président de l'ASG, avec un budget de 650’000 francs. Celui-ci a qualifié d'«éducative» la participation aux frais de 100 francs demandée aux participants. En contrepartie, tous les membres des clubs de l'ASG recevaient gratuitement le livre du jubilé de l'association.


Les petits parcours ont la cote

Durant les années suivantes on observait pour la première fois une nette demande en parcours 9 trous plus courts, c'est-à-dire moins chers et «plus rapides à jouer». Le 9 trous du Golf Club Unterengstringen a été créé sur un terrain du couvent de Fahr. Il a notamment profité de la proximité de la ville de Zurich, suivi peu après du Golf Club Winterberg, également très bien situé entre Winterthur et Zurich.

Le Golf Club Rastenmoos, dans le canton de Lucerne, a ouvert avec seulement six trous, alors qu'un projet beaucoup plus grand avait été prévu. «Premiers drives en été 1996», titrait alors le journal local à propos du parcours 18 trous prévu. Ce n'est que quatre ans plus tard que les premières balles ont volé à Rastenmoos, près de Neuenkirch. Le 1er août 1996, six trous étaient officiellement prêts à être joués. L'extension à neuf trous en 2003 a été importante: «Cela nous a permis d'adhérer à l'Association suisse de golf et de mettre à la disposition de nos membres une offre adaptée», a déclaré plus tard Martin Bütschi, l'initiateur du projet.

Les quatre parcours 9 trous de Matterhorn, Klosters, Brigels et Heidiland ont rejoint l'ASG à la même époque. Ils devaient compléter l'offre touristique en été. 

Et ce n'est pas fini: les clubs de Rheinfelden, Weid Hauenstein et Fricktal ont rejoint l'association entre 2007 et 2008. Tous trois s'orientaient clairement vers les besoins de la population locale: des offres comparativement simples, accessibles et bon marché pour des parties rapides sur neuf trous.

Peu avant, Migros avait ouvert deux autres vastes Golfparcs, l'un près de Berne (Moossee en 2003) et l'autre trois ans plus tard, près de Sursee dans le canton de Lucerne (Oberkirch en 2006). Outre les offres classiques de 18 trous, Migros a continué à miser sur des petits parcours plus simples pour les débutants. En plus de ses 18 trous, le Golfpark Moossee comprend également un parcours 6 trous et un parcours 9 trous. À Oberkirch, les six trous initiaux ont été transformés plus tard en un parcours de compétition de 9 trous. 

En 2004, le club tant attendu de Kyburg, près de Zurich, se trouvait enfin «sur le marché». Le jeune entrepreneur Daniel Weber avait repris un projet déjà approuvé et acheté le domaine de Rossberg en octobre 2002. Le premier coup de pioche a été donné en février suivant. Grâce à sa très bonne situation entre Zurich et Winterthur, Kyburg a été économiquement rentable dès le début. «Avant même l'ouverture, nous avions déjà 400 membres. Beaucoup d'entre eux venaient de la ville de Zurich», a déclaré Daniel Weber au «Tages Anzeiger» en juin 2004. Pour un prix d'entrée de 22’000 francs, les membres pouvaient jouer à Kyburg tout en utilisant gratuitement les installations du Golf Sempach. L'idée de pouvoir jouer sur différents parcours avec une seule adhésion était née. C’était le début de «ClubGolf».


Quatre autres nouveaux clubs

L’année 2008 a été celle de la grande crise financière. Le 15 septembre, la banque américaine Lehman Brothers s'est effondrée. UBS, la plus grande société de gestion de fortune au monde, s'est retrouvée à court de liquidités et a dû être sauvée un mois plus tard par le gouvernement suisse et la Banque nationale, pour un total de 60 milliards de francs. Un an plus tard, le gouvernement a dû à nouveau intervenir pour sortir l'UBS de l'ornière. La banque a accepté de mettre à la disposition de la justice américaine les noms et les données de milliers de clients soupçonnés d'évasion fiscale, une intervention qui a marqué le début de la fin du secret bancaire suisse.

Au milieu de cette période assombrie par les problèmes financiers, le Lucerne Golf Club fit les gros titres parce qu'il s'était vu attribuer 80’000 francs du fonds de la loterie du canton de Lucerne pour la rénovation de son terrain sur le Dietschiberg. Après un déferlement de critiques, le club, présidé à l'époque par l'ancien conseiller d'État Ueli Fässler, a renoncé à cette contribution. Malgré cela, les golfeurs ont été involontairement le sujet du carnaval de Lucerne.


Après l’orage: contrats avec l’ASGI et Migros

La croissance rapide de nouvelles offres de jeu a eu des conséquences pour les clubs existants. Martin Kessler, alors président de l'ASG, écrivait dans son rapport annuel 2005: «Il n'y a pas si longtemps, de nombreux clubs avaient des listes d'attente et ne pouvaient pas répondre pleinement à la demande d'adhésion. En raison de l'évolution du contexte économique - et parce que de nombreux jeunes golfeurs ne cherchent pas à devenir membres d'un club et préfèrent jouer ici ou là au greenfee - la situation a évolué relativement rapidement au cours des deux dernières années. De nombreux clubs ASG recherchent aujourd'hui des membres et se demandent s'ils en auront demain encore suffisamment pour financer leurs futurs investissements par des finances d'entrée». Des mots qui figuraient, en substance, un an plus tard dans le rapport annuel 2006.

En 2007, le comité lançait sa propre licence ASG en concurrence évidente avec l'ASGI. «Le sondage d'opinion auprès des clubs ASG a montré qu'une bonne majorité soutient le projet», indiquait à ce sujet le rapport du président de 2007. Mais comme on le sait, les choses se sont passées autrement: «De longues discussions, parfois violentes, ont eu lieu», a déclaré Louis Balthasar, président de l'association, fraîchement élu en 2008, dans une interview accordée à Golf Suisse. «Nos membres se sont divisés en plusieurs camps». Après d'intenses négociations, l'association a présenté, peu avant l'assemblée des délégués 2008, un contrat avec l'ASGI et les responsables de la Migros GolfCard nouvellement créée. Au lieu d'émettre sa propre licence, l'ASG recevait 65 francs de cotisation par joueur, soit la même somme que les joueurs de clubs payaient à l'association. Les deux organisations s'engageaient en outre à investir 65 francs supplémentaires pour chaque membre «en faveur de l'ensemble de la scène golfique suisse». «L'association faîtière du golf suisse veut ainsi éviter une éventuelle prolifération d'organisations dans le domaine du golf public», peut-on lire dans le communiqué de presse officiel. Il s'agissait plutôt d'empêcher une croissance sauvage.

Pour Pascal Germanier, le secrétaire général de l'ASGI, cet accord valable cinq ans a été «un grand moment». «Les deux parties ont revu leurs positions, se sont rapprochées et sont parvenues à un consensus significatif», a-t-il commenté.

«Au cours de ma première année de présidence, l'un des grands objectifs était de ramener le «navire ASG» dans des eaux plus calmes après la tempête», écrivait plus tard Louis Balthasar dans son rapport annuel. «Nous sommes une association sportive et les années passées ont montré que nous, les membres du comité, ne sommes pas des politiciens. Le calme est donc revenu cette année, tout comme le retour à nos compétences en tant que fédération sportive et gardiens de la 'Maison du Golf'». Entre-temps l'association s’était agrandie avec l'équivalent de dix postes à plein temps et un budget annuel de 4,5 millions de francs.

Trois nouveaux clubs ont été admis simultanément dans l'ASG en 2008. Le parcours relativement court d'Axenstein y est parvenu lors de sa deuxième tentative, suivi du parcours de 18 trous de Sagogn, près de Flims, et du Golf Club Fricktal dans le canton d'Argovie, qui a ouvert en 2004 avec six trous et a été agrandi en 2007 pour atteindre le «strict minimum», soit 9 trous. Ce n'est qu'en 2011 qu'un nouveau membre a été accueilli dans la fédération, le club bâlois de Laufental. Détail marquant: Albert Schmidlin s'est battu pendant 17 ans pour réaliser le rêve de sa vie à Zwingen.


Un déluge de magazines

L'euphorie semblait alors ne pas finir: André Glauser, secrétaire de la Swiss PGA et chef de presse de l'ASG, déclarait en 2004 à la «Berner Zeitung»: «Il y aura certainement 100 clubs de golf un jour, peut-être même 120, car il y a encore des besoins dans le Mittelland et dans la région de Zurich». 

Avec le recul, André Glauser avait raison, même s’il a sous-estimé la difficulté de trouver du terrain. Hormis le parcours 9 trous d'Augwil en 2013, aucun autre terrain de golf n'a plus vu le jour à proximité de la métropole économique de Zurich.

Cette euphorie temporaire ne se manifestait pas seulement sur le gazon, mais aussi dans les publications de golf. En août 2004, la «Handelszeitung» répertoriait pas moins de huit titres différents en Suisse romande et en Suisse alémanique, alors que le pays comptait environ 60’000 golfeurs actifs. A cette époque le magazine «Bilanz» a présenté pour la première fois les handicaps des personnalités économiques jouant au golf.

Voici l'aperçu «historique» de 2004, accompagné d'un bref commentaire de Piero Schäfer, qui a lui-même écrit sur le golf pour différents médias, notamment en tant que rédacteur en chef de «Golf Suisse».

  • «Golf Suisse»: Grâce à l'engagement financier de l'association, le numéro 1 en termes de tirage. Un nombre étonnant de contributions à la promotion. Devenu interchangeable.
  • «Golf & Country»: Bien géré sur le plan rédactionnel. Beaucoup de travail personnel. Forte référence à la Suisse. Coopération intéressante avec «Golf Digest» (USA), ce qui lui a permis de réaliser des reportages exclusifs. 
  • «Drive»: Visuellement, le plus beau magazine de golf en langue allemande de Suisse. Concept de contenu clair, structure cohérente et conviviale pour le lecteur. 
  • «Golf Magazin»: Un autre produit «me too». Après des débuts modestes, s’est amélioré. Seul magazine de golf avec une couverture régulière de type cartoon. Tirage sans certification de la Remp. 
  • «Golf Lifestyle»: insuffisant au niveau journalistique. Beaucoup de photos, peu de texte, textes rédactionnels et promotionnels peu différentiables.
  • «News in One»: Le seul magazine de golf suisse qui donne des informations détaillées sur les clubs, ce qui constitue une innovation. Malheureusement réalisé de manière bâclée et bon marché. Tirage sans certification de la Remp. 
  • «Golf Events»: Bien établi en Suisse romande. Caractère promotionnel prononcé avec de nombreux reportages de voyage. Diffusion peu claire. Pas de certification REMP.
  • «Golfers & Co»: La revue de golf la plus noble du pays, très classe, avec des auteurs internationaux intéressants. Tirage sans certification REMP.

Seules trois de ces huit publications ont survécu aux problèmes économiques.  Depuis 2021, le magazine officiel de la fédération s'appelle «Swiss Golf».

«Golfers Only» a été lancé en 2010, qui couvrait à la fois la presse écrite, la presse en ligne et la télévision. L'ex-Miss Suisse Jennifer Ann Gerber présentait le magazine sportif à la télévision suisse. Malgré une approche professionnelle, «Golfers Only» n'a tenu que deux ans et a enregistré une perte d'environ 400'000 francs.

Voir chapitre: Les magazines de golf suisses


L’ASG a son propre site internet

Le magazine officiel de l'association, «Golf Suisse», annonçait textuellement dans son premier numéro de 2000: «Depuis peu, l'ASG propose sur Internet (sic !) de nouvelles prestations et de nouveaux services. Il suffit d'aller sur www.swissgolfnetwork.ch pour en profiter».

Les deux concepteurs, l'informaticienne Sarah Roberts et Stéphane Rapin, alors directeur du Golf Club de Payerne, poursuivaient: «Après la présentation du système lors de l'assemblée des délégués du 30 janvier 1999, il n'a fallu que quelques mois pour mettre en place le concept, après plusieurs années de discussions sur le développement d'un système d'information pour l'ASG. Le projet avait toujours échoué en raison des coûts élevés. Grâce à la nouvelle technologie, il a pu être réalisé en un temps record et à des prix compétitifs. Pour le moment, près de la moitié des clubs de golf suisses sont raccordés au système».

Succession au secrétariat ASG

A cette époque, le comité de l'ASG a dû s’occuper de la succession de Johnny Storjohann, secrétaire général depuis de nombreuses années. Il avait commencé ses activités à l’ASG en 1981 avec un poste à 50%, terminant 30 ans plus tard à la tête d'un imposant bureau à Epalinges. Pendant un quart de siècle, l'ancien amateur de haut niveau a oeuvré avec succès comme secrétaire général non seulement de l'ASG, mais aussi de l'Association européenne de golf EGA. Son départ pour raison d’âge devenait inéluctable. Après sa sortie, Johnny Storjohann est devenu membre d'honneur de l'ASG et a donc le droit de vote lors des assemblées des délégués, en reconnaissance de ses énormes mérites dans le développement de l'ASG. En 2011, il a été remplacé par son adjointe Barbara Albisetti (aujourd'hui Heath-Albisetti).


Associations affiliées

Selon les statuts actuels, les organisations suivantes sont membres de Swiss Golf avec droit de vote: «clubs de golf, organisations de golf public, associations affiliées, installations de Driving Range, Pitch & Putt et Indoor, présidents d’honneurs, membres d'honneur et membres du Comité».

Entre 1998 et 2022, 15 associations affiliées ont été admises au sein de la fédération. 

Après les associations professionnelles des greenkeepers et des pros, l'association des managers de clubs de golf a rapidement suivi. Pour soutenir les playing pros, le Swiss Golf Pro Supporter Club a été également affilié à Swiss Golf. Un an plus tard, les seniors hommes et femmes, ainsi que l'ASGI, ont officiellement rejoint l'association. 

Pour l'ASGI et Migros GolfCard, une catégorie spécifique «Public Golf Organisations» (PGO) a été créée en 2018 et inscrite dans les statuts. 

Voici le bref aperçu de ces associations et quand elles ont été admises par l'assemblée des délégués.

L’histoire du hickory golf

En 2000, des Américains fondaient aux États-Unis la «Society of Hickory Golfers». Douze ans plus tard, le 1er août 2012, quelques golfeurs suisses les ont suivi en créant le premier Hickory Golf Club de Suisse, après avoir joué leur premier parcours de golf en Hickory sur le Old Course de St Andrews. L'association nationale SWISS HICKORY GOLF a vu le jour en 2017. Elle s'occupe de l'entretien et du développement de ce récent mouvement en Suisse. 

«Comme pour une course de voitures anciennes, notre but n'est pas d'aller rapidement d'un point A à un point B. Nous voulons avant tout passer de bons moments ensemble, entre gens sympathiques», a déclaré Maurus Lauber, le président fondateur de l'association, pour expliquer la différence entre le hickory et le «golf en tant que sport de compétition», qu'il a lui-même pratiqué de façon intensive pendant des années.

Les clubs en bois historiques ne portent pas de numéros, mais des noms comme «Spoon», «Brassie», «Mashie» ou «Niblick». John W. Fischer a été le dernier vainqueur d'un grand tournoi en 1936 avec des clubs en bois de hickory. Les shafts en acier ont ensuite pris le relais chez les professionnels, suivis un peu plus tard par le graphite chez les amateurs. Autrefois, les balles de golf étaient appelées des «gutties», fabriquées à partir de gutta-percha, une matière semblable au caoutchouc. Les balles actuelles sont aussi souples que possible. Plus la balle de golf est dure, plus le joueur ressent le feedback avec les clubs hickory. En hickory, c'est avant tout la sensibilité qui compte, c'est pourquoi de nombreux golfeurs professionnels préfèrent utiliser les clubs traditionnels en hickory lors de leurs entraînements, car ils sont plus difficiles à jouer et ne pardonnent pas les erreurs. Sur ces clubs, le «sweet spot», le point sur la face du club où la transmission de la force à la balle de golf est maximale, doit être atteint avec précision. De plus, le bois tenace, dur et lourd du hickory exige un swing plus doux et plus rond. «Il faut moins de force et plus de swing», résume Maurus Lauber. Lui-même fait vibrer les bois historiques de Walter Hagen, l'icône américaine du style. «Cela me rend fier, et contrairement à un set moderne, les anciens clubs ont tendance à prendre de la valeur», précise-t-il.

 

Plus de temps et de plaisir

«Lors de nos tournois, on rencontre nettement plus de gens à l'apéro qu'à l'échauffement. Nous aimons aussi garder nos vêtements historiques après le jeu, alors que beaucoup d'autres joueurs ne prennent même plus le temps de boire un verre ensemble après des heures passées sur le parcours», résume Maurus Lauber. 

Le «Nipp», un shot de whisky pris au début du tour, est également typique du hickory. C'est ainsi que les Écossais «saluent» le parcours et les autres joueurs. «Enjoy the walk» est la devise des golfeurs de hickory. Bien entendu, les outils modernes comme les voiturettes électriques ou les appareils laser pour mesurer les distances sont mal vus, voire même interdits. Les golfeurs hickory portent eux-mêmes leur matériel de jeu historique, généralement dans des sacs en cuir assez lourds. C’est pour ça que la moitié des 14 clubs habituels leur suffit généralement. «Cela permet de vivre la partie de golf de manière nettement plus relaxe», explique le président, malgré ses problèmes à la hanche droite. Après l'opération, son médecin lui a interdit de continuer à porter le sac. C'est donc fier et détendu qu'il se déplace désormais sur les parcours de hickory en «voiturette de golf historique».

Ce qui lui plait, c'est l'embarras du choix des vêtements appropriés. «Les femmes ont la vie beaucoup plus facile: une jupe longue, un beau chapeau, un faux collier de perles suffisent facilement pour jouer», explique Maurus Lauber, qui possède lui-même une armoire entière de vêtements de hickory. Il prend toujours soin à ce que la chemise à carreaux s'accorde avec le nœud papillon rayé, les bretelles, les pantalons knickerbocker et les chaussettes aux genoux. «Pour le golfeur moderne, un polo et un pantalon suffisent. En tant que golfeur hickory, je me pomponne et je suis heureux quand les autres le font aussi», explique le Zurichois, qui fait une comparaison avec l'opéra. «Par 30 degrés aussi nous jouons en chemise et nœud papillon. On transpire un peu plus qu'avec des vêtements modernes, mais pour nous, cela fait aussi partie du jeu.»  

 

Un «champion du monde» suisse

Lors du «World Hickory Open 2013», Paolo Quirici, ancien joueur du circuit suisse, a remporté le titre inofficiel de champion du monde. Le premier tournoi a eu lieu en 2005 sur le Old Golf Course de Musselburgh, en Écosse, le plus vieux terrain de golf du monde. «C’est moi qui ai organisé le premier tournoi. Il y avait 36 joueurs et j'ai dû distribuer 36 sets de clubs. Mais tout le monde s'est tellement amusé que j'ai dit que je continuerais», a raconté sur CNN le collectionneur anglais Lionel Freedman, directeur de longue date du World Hickory Open.

Lors du World Hickory Open Champions 2023 en Écosse, le Suisse Roberto Francioni n'a d'ailleurs manqué la victoire que d’un coup chez les professionnels. La Suisse était fortement représentée parmi les 110 participants. Pas moins de 42 golfeurs suisses de hickory ont pris le départ dans les diverses catégories de cet événement qui s'est déroulé sur trois jours.

Il est difficile d'évaluer à quel point le golf est une activité lucrative pour Migros. L'ensemble de l'offre est contrôlé par la société Migros Golf SA, qui appartient à 100% à la coopérative Migros Lucerne, qui ne communique pas de chiffres dans le domaine du golf. 

Comme les membres de Swiss Golf sont des associations, il n'existe guère de chiffres publics concernant la fédération suisse de golf. 

L'Engadine Golf Club, avec ses deux installations à Samedan et Zuoz, constitue une exception. La société anonyme donne chaque année une information détaillée de ses activités. Voici un compte d'exploitation très simplifié avec les principaux chiffres de l'année 2023 concernant ses recettes et ses dépenses. 

Abkürzungen

ZS Zivilschutz
AdFW Angehörige der Feuerwehr
PD Preisdifferenz relativ zum Preis des Preisabhängigen Preises
ZS Zivilschutz
AdFW Angehörige der Feuerwehr
PD Preisdifferenz relativ zum Preis des Preisabhängigen Preises
ZS Zivilschutz
AdFW Angehörige der Feuerwehr
PD Preisdifferenz relativ zum Preis des Preisabhängigen Preises
ZS Zivilschutz
AdFW Angehörige der Feuerwehr
PD Preisdifferenz relativ zum Preis des Preisabhängigen Preises
ZS Zivilschutz
AdFW Angehörige der Feuerwehr
PD Preisdifferenz relativ zum Preis des Preisabhängigen Preises
ZS Zivilschutz
AdFW Angehörige der Feuerwehr
PD Preisdifferenz relativ zum Preis des Preisabhängigen Preises
ZS Zivilschutz
AdFW Angehörige der Feuerwehr
PD Preisdifferenz relativ zum Preis des Preisabhängigen Preises
ZS Zivilschutz
AdFW Angehörige der Feuerwehr
PD Preisdifferenz relativ zum Preis des Preisabhängigen Preises
ZS Zivilschutz
AdFW Angehörige der Feuerwehr
PD Preisdifferenz relativ zum Preis des Preisabhängigen Preises
ZS Zivilschutz
AdFW Angehörige der Feuerwehr
PD Preisdifferenz relativ zum Preis des Preisabhängigen Preises
ZS Zivilschutz
AdFW Angehörige der Feuerwehr
PD Preisdifferenz relativ zum Preis des Preisabhängigen Preises
ZS Zivilschutz
AdFW Angehörige der Feuerwehr
PD Preisdifferenz relativ zum Preis des Preisabhängigen Preises
ZS Zivilschutz
AdFW Angehörige der Feuerwehr
PD Preisdifferenz relativ zum Preis des Preisabhängigen Preises
ZS Zivilschutz
AdFW Angehörige der Feuerwehr
PD Preisdifferenz relativ zum Preis des Preisabhängigen Preises
ZS Zivilschutz
AdFW Angehörige der Feuerwehr
PD Preisdifferenz relativ zum Preis des Preisabhängigen Preises
ZS Zivilschutz
AdFW Angehörige der Feuerwehr
PD Preisdifferenz relativ zum Preis des Preisabhängigen Preises
ZS Zivilschutz
AdFW Angehörige der Feuerwehr
PD Preisdifferenz relativ zum Preis des Preisabhängigen Preises
ZS Zivilschutz
AdFW Angehörige der Feuerwehr
PD Preisdifferenz relativ zum Preis des Preisabhängigen Preises
ZS Zivilschutz
AdFW Angehörige der Feuerwehr
PD Preisdifferenz relativ zum Preis des Preisabhängigen Preises
ZS Zivilschutz
AdFW Angehörige der Feuerwehr
PD Preisdifferenz relativ zum Preis des Preisabhängigen Preises
ZS Zivilschutz
AdFW Angehörige der Feuerwehr
PD Preisdifferenz relativ zum Preis des Preisabhängigen Preises
ZS Zivilschutz
AdFW Angehörige der Feuerwehr
PD Preisdifferenz relativ zum Preis des Preisabhängigen Preises
ZS Zivilschutz
AdFW Angehörige der Feuerwehr
PD Preisdifferenz relativ zum Preis des Preisabhängigen Preises
ZS Zivilschutz
AdFW Angehörige der Feuerwehr
PD Preisdifferenz relativ zum Preis des Preisabhängigen Preises